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TEST MATÉRIEL: COLUMBIA OUTDRY


Nous venons de parcourir quatre mille kilomètres dans notre aventure ALASKA-PATAGONIE. La route a déjà été longue, difficile et éprouvante autant physiquement que pour le matériel. On savait que le grand nord nous en ferait voir de toutes les couleurs en cette transition été/automne et l'Alaska, le territoire du Yukon ainsi que le nord de la Colombie-Britannique ont été à la hauteur de nos inquiétudes !

Devant le Columbia Icefield

Voilà pourquoi avec nos quatre mois d'expérience sur la route et d'aventures en tous climats (de -15 degrés a +37 degrés, du « Midnight Sun » aux cordes d'eau de la vallée du Teslin) et tout terrains (route de graviers, bitumes, sentiers et pistes forestières en plaines, montagnes et hauts-plateaux) on est impatients de vous donner nos premiers ressentis sur le matériel que nous avons choisi d'emporter. Columbia a été l'une des premières marques à répondre à nos demandes de partenariats. La marque nous habille et nous a demandé en retour de tester leur membrane et leurs vêtements. Alors voici le premier retour que nous leur avons envoyé. Autant que tout le monde puisse en profiter ! Bonne lecture!

Les vestes Titanium OUTDRY (homme-femme)

Sophie est partie avec une "Ex-Gold tech" et Jeremy lui est équipé d'une membrane "Ex-Diamond". Dans les deux cas, nous avons fait un usage quasi-similaire de nos vestes au long cours. En pare-pluie bien entendu lors de grosses averses mais aussi en coupe-vent doublé d'un simple t-shirt Omni-Freeze lorsque nous faisons du vélo. Parfois même, nous l’utilisons les soirs et les matins frais du Yukon en shell par-dessus notre doudoune, polaire et t-shirt pour bien réchauffer les machines avant de monter sur les vélos !

On a vraiment l'impression d’avoir "TESTED TOUGH" la membrane OUTDRY et nous n'avons été que surpris par les performances de celle-ci. L'imperméabilité est à toutes épreuves et la respirabilité est définitivement une clé majeure de ces vestes. On est souvent en "surchauffe" dans les montées à plus de 10% en trainant nos 30Kgs de matériel chacun et la membrane régule réellement l'humidité accumulée de notre sueur tout en nous protégeant des différentes intempéries. Nous devons parfois ouvrir, en addition aux Zip se situant sous les aisselles, la veste en haut de col, mais seulement à de rares occasions. Les descentes qui suivent logiquement les montées (et oui, on joue au Roller-Coaster à longueur de journée !) sont assurées coupées du vent.

En ce qui concerne la construction de la veste et les petits détails, les velcros sont vraiment solides. Malgré la pluie, la boue, la poussière et le nombre de fois où on les scratche et déscratche, ils restent aussi adhérents que lors de la première utilisation.


L'ex-gold de Sophie qui n'est pas équipée de la même glissière Zip central que l'Ex-Diamond de Jeremy est bien plus difficile à utiliser. L'étanchéité est assurée bien entendu par le zip étanche, mais la facilité d'utilisation est compromise quand il faut nécessairement forcer pour faire glisser le zip jusqu'en haut. Les poches de Jeremy présentent un problème "de force" similaire. Alors que nous pensions que ce problème originellement était dû au fait que les vestes étaient neuves et que l'usure aurait su de ce problème, il n'en est pas ainsi. En ce qui concerne les zip aisselles, ceux-là sont bien plus faciles et simple à faire glisser. Ce problème est alors plus important lorsque nous sommes à vélo et que nous roulons, cela nous oblige à nous arrêter pour fermer les zips à l’aide des deux mains.

Nous avions tous les deux optés pour prendre une taille « large » alors que nous faisons du medium. Choix simple pour pouvoir accumuler les couches en toutes saisons. La coupe droite de la veste de Jérémy est parfaite et jusqu'à présent il semble très heureux de celle-là. Sophie par contre aimerait bien aussi une coupe légèrement plus longue. Il semble étrange que la membrane en taille « L » soit plus courte que la doudoune en taille « M » dans la même gamme de produit lorsque Sophie est en mouvement et que la position assise montre un décalage des deux couches en bas du dos. Les deux couches ne s'assemblent pas forcément bien ensemble et quand bien même Sophie n'additionne que rarement les deux (seulement le soir ou matin en cas de froid et humidité), la membrane lui tombe trop haut sur les hanches et elle aimerait bien que celle la tombe plus bas en dessous des fesses, comme chez les hommes.

Les capuches sont de très bonnes tailles et les ajustements sont efficaces. Jérémy lui, préfèrerait sur le modèle ex-diamond un réglage additionnel tour de tête surement plus adapté pour que la capuche suive mieux le mouvement de la tête en pleine activité. À noter, la taille des capuches et aussi très appréciable car elle peut passer au-dessus d'un casque de vélo, et ça c'est génial !

AVIS FINAL : En termes de robustesse, après trois mois intenses, les vestes semblent être neuves ! Elles se lavent très simplement à l'eau douce et d'ailleurs elles ne marquent presque pas en cas de chocs ou autres évènements. On est super contents de les avoir avec nous !

Seul regret, Sophie aurait souhaité avoir le même modèle que Jérémy en femme (plus de finitions), mais il ne semble plus exister sur le marché européen. C’est dommage, les femmes aussi méritent du « diamond » !

Les pantalons Titanium OUTDRY (homme-femme)

Les pantalons imperméables "Ex-gold" étant équipés de la même membrane OUTDRY, les commentaires d'imperméabilité sont les mêmes que pour les vestes. Ceci étant, comme l'enfermement de la jambe dans la membrane est plus long que sur le haut du corps, la respirabilité du pantalon est compromise. Si l'on considère que le haut du pantalon est près du corps avec l'élastique et une ceinture de la taille, la seule entrée d'air se fait par le bas de chaque jambe, ce qui nous semble clairement insuffisant. Il serait super d'avoir sur les prochains modèles un zip en intérieur de jambe (en dessous de l'entre jambe sur simplement une trentaine de centimètres par exemple - pas sur toute la longueur) pour accentuer la respirabilité en bas car très souvent, c'est là qu'on a très chaud et que très vite, le pantalon devient un sauna.

Les coupes des pantalons imperméables sont droites donc parfaites ! On porte souvent aussi nos base-layer en dessous lorsqu'il fait très froid et la liberté de mouvement dans le pantalon est très bonne. À noter, il serait aussi une bonne chose que le réglage en bas de pantalon nous donne la possibilité de rapprocher encore plus le pantalon de la cheville (tout en restant au-dessus de la chaussure bien sur) car le côté flottant du bas de pantalon est handicapant en particulier à vélo si l'on ne souhaite pas que le pantalon termine déchiré sur les pignons des plateaux du vélo.

AVIS FINAL : La robustesse est la même que les vestes et les pantalons de la même manière sont comme neufs après tous ces kilomètres et nous sommes très heureux !

Les chaussures OUTDRY (homme-femme)

Sophie est partie avec une paire de "Conspiracy IV OUTDRY" et Jérémy "Ventrailia II OUTDRY". L'usage des chaussures dans notre cas est très particulier.

Nous faisons entre cinq et sept heures de vélo par jour et les chaussures sont certainement l’accessoire qui est soumis aux conditions les plus difficiles.

Jusqu’à présent, la membrane OUTDRY et la chaussure font un travail très efficace dans les conditions de pluie et d'humidité que nous subissons. Les chaussures sont très agréables à porter et nous n’avons jamais souffert d’aucune ampoule lors des premières utilisations. Mais les avoir aux pieds au quotidien ne font qu’accélérer leur usure en partie causée par le vélo lui-même.

Le cuir du serrage des cale-pied frotte à longueur de journée le nylon qui protège la membrane et ce dernier finit par céder sur les chaussures de Jeremy. La cale en acier cisaille le pare-pierre et délabre le bout de la chaussure. Jeremy a déjà dû coller des patchs par-dessus ses chaussures pour éviter que la membrane OUTDRY (encore intacte) ne soit endommagée à son tour.

Quant à Sophie, c’est plutôt à force de marcher avec que la semelle commence à se décoller aux points de pliure du pied. Au niveau des mousses de protections, le frottement de la malléole sur la chaussure créée des déchirements de tissus peu esthétiques, mais ça, Sophie s’en fiche un peu !

Enfin, les lacets de Sophie commencent à rendre l’âme, il faudra bientôt les changer.

Dernièrement, à force d’appuyer sur les pédales, des petits trous ont commencé à laisser passer l’eau dans les deux paires de chaussures et nous craignons que qu’elles ne soient plus imperméables.

Nous avons été surpris par une tempête de pluie en pleine montagne il y a quelques jours. Secs en haut, mais totalement mouillés en bas, nos chaussures étaient devenues des piscines. Elles ont mis 3 jours à sécher entièrement.

AVIS FINAL : La membrane OUTDRY est définitivement très efficace mais notre utilisation des chaussures est pour le coup très « tough ». Nous risquons de devoir renouveler nos chaussures bientôt.

Nous aurions bien aimé avoir des semelles VIBRAM en plus de la membrane OUTDRY pour avoir un plus grand confort d’utilisation !

Les vestes duvet d'oie OMNIHEAT TURBODOWN (homme-femme)

Nous avons la même veste en duvet de canard "doudoune isolée TD740 turbodown". Sans hésitation, on peut vous dire avec beaucoup d'assurance que cette veste est la pièce majeure de notre équipement ! Ne pas avoir une doudoune en voyage ça serait un peu comme oublier l'isolation dans une maison, ou encore avoir le meilleur des poêles à bois sans avoir de bois à bruler !

Définitivement, c'est la veste que nous utilisons tout le temps. Au petit matin lorsque le froid est piquant ou au soir au repos après l'effort d'une journée de vélo, c’est notre meilleure amie ! Aussi, on est super étonné de sa capacité à couper du vent et de déperler les petites pluies. Et quand la veste est légèrement humide, sa membrane nylon sèche très rapidement ce qui est un atout majeur pour la régulation aussi. La technologie OMNI-HEAT est très efficace et on a vraiment l'impression qu'une résistance nous chauffe le dos dans l'effort. Encore une fois, pour combattre le froid, c'est génial. Dernièrement, par -15°C sur la Icefield Parkway, on a pu confirmer que cette doudoune nous protégeait parfaitement du froid !

On revoit l'usage tout de même quand nous sommes bien échauffés sur nos vélos, il fait peut-être même un peu "trop chaud" et alors on troque nos vestes contre nos polaires. L'avantage incontestable du Omni-Heat est de mettre une quantité de duvet considérablement moins grande pour une qualité d'isolation similaire. La veste n'en que plus légère et compressible et ça, c'est génial en cyclo-randonnée ou même en randonnée quand il est question de faire son paquetage.

Les coupes des vestes (droite pour Jeremy et cintrée pour Sophie) sont très bonnes et laissent aussi toute l'amplitude des mouvements. Seulement à noter, les capuches sans ajustement tête (simplement élastique non-ajustable en tour de visage) sont parfois un peu trop lâche et il est préférable de porter une casquette ou un bonnet en dessous pour qu'elle suive bien le mouvement de la tête. Aussi, on regrette que le col ne monte pas un peu plus au-dessus du menton pour protéger de l'entrée du vent et du froid par conséquent par le haut. Cela nous oblige à porter souvent (voir même tout le temps) nos tours de coup.

AVIS FINAL : Les vestes après quatre mois d'usage intense sont en très bon état et ont gardé tout leur capacité thermique malgré une légère perte (naturelle) de duvet à travers les coutures dans la membrane. La membrane nylon n'a quasiment pas pris d'accrochages, simplement des trous de brulures (très facilement réparable avec des patchs autocollants ou même du duct-tape en dernier recours) en bout de manche à force de récidiver nos petits feux de camps au soir qui crépitent en attendant d'admirer les aurores boréales, mais ça, c'est aussi un peu de notre faute !

Les prochains tests seront publiés les prochains mois! Si vous avez des questions, n'hésitez pas!

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